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Le jardin Botanique de Université Nazi Boni (UNB) ‘’super défenseur de la biodiversité’’

« Un étudiant, Une vie végétale »

Dans le cadre des activités de formations académiques à l’Université Nazi Boni, Bobo-Dioulasso au Burkina Faso, l’Unité de Recherche et de Formation en Sciences et Techniques (UFR/ST) a ouvert un Master en Biodiversité Végétale Tropicale à compter de l’année académique 2016-2017. Ce master, coordonné par le Pr Paulin OUOBA, Maître de Conférences en Biologie et Écologie Végétales à l’Université Nazi BONI, connait aujourd’hui une succession de trois promotions.

Le présent article décrit une activité de défense et de conservation de la Biodiversité Végétale dans le jardin Botanique de l’université qui s’est tenu le 7 mai 2019 sous la supervision du Pr Paulin Ouoba. Chaque étudiant inscrit, devra faire pousser au moins une espèce ligneuse endogène avant d’avoir droit à la soutenance et dans le cas échant à son attestation de Master. Cet article décrit une activité de mise en terre de plusieurs espèces identifiables à l’aide de plaques dans le Jardin par les étudiants de la deuxième promotion en présence du Pr Paulin OUOBA (photo). Cette activité permet de mieux appliquer les connaissances acquises en cours théorique et accordée plus d’intérêt à la préservation de la biodiversité.

Il existe plusieurs aspirations qui ont toujours stimulé l’Homme de voyager loin : la recherche d’or et de matières précieuses, d’aliments et de drogues ou médicaments. C’est de ces besoins universels de l’Homme que remontent l’origine et la fondation des Jardins Botaniques. Par ailleurs, le présent jardin botanique de l’université Nazi BONI, d’une superficie de plus de 5ha, est créer dans l’objectif de la valorisation de la biodiversité et de l’écotourisme au Burkina Faso pour la conservation des espèces endogènes menacées de disparition due à l’exploitation anarchique des ressources forestières. Hisser dans l’enceinte de l’université, ce jardin doit son existence à plusieurs exercices de négociations, de médiation, de preuve d’engagement et de démonstration de vision de développement durable par le Pr Paulin OUOBA aux premiers Responsables de l’université qui ont marqué leur accord.

« Les plantes interpellent intensément nos sens et notre vie profite de la beauté des paysages emblématiques, des parcs et des zones naturelles dont nous disposons. L’étude des plantes nous a donné une meilleure perception de la nature », affirmait le Pr Paulin OUOBA à notre première rencontre de promotion, et pour paraphraser cette assertion, il affirme que : « je suis là pour trouver des solutions simples aux problèmes compliqués du développement du Burkina Faso ». Son intérêt pour la flore (les plantes), surtout dans le développement socio-économique, est “intrinsèque à sa personnalité. C’est sa vie”, avons-nous constaté.

En sommes, le vivant est quelque chose d’exceptionnel qu’il faut PROTEGER et PRESERVER, avec une vision utilitariste et conservatrice. C’est dans cette optique que la politique ‘’un étudiant, une vie végétale au Jardin’’ est né depuis l’ouverture du Master. Cette politique accorde une place importante dans le domaine de la formation et plus loin une ouverture plus grande dans le domaine de la lutte contre la perte de la Biodiversité.

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A l’endroit des touristes, les plantes utilitaires en médecine, en alimentation et en cosmétique font la richesse de ce jardin et participent à son équilibre et à son esthétisme. “On s’est beaucoup inquiétés du Covid-19, à juste titre. Mais dans quelques décennies, quand les ressources seront épuisées, que les océans, les écosystèmes terrestres seront dégradés, que les insectes pollinisateurs auront disparu, on vivra un effondrement qui sera d’une ampleur bien plus importante”, alerte Victor Erudit.

Le rédacteur de l’article,

Satassa HIEN

Doctorant

Photo : plantation d’espèces ligneuses endogènes par la 2ième promotion de master en Biodiversité Végétale Tropicale au Jardin Botanique de l’Université Nazi BONI

Cours de Biologie Végétale

Nom de l’enseignant :                           Dr Ouoba Paulin

Local                                                   Bureau n°1 (Amphi B)

Téléphone                                            70 37 85 60

Courriel                                                ouobapaulin@hotmail.com

Site Internet                                         www.ecotourisme-burkina.info

Programme du cours de Biologie Végétale (Première partie)

Introduction à la Biologie Végétale

Première partie : morphologie externe des plantes

Chapitre 1 : La feuille

Chapitre 2 : La tige

Chapitre 3 : La racine

Deuxième partie : Morphologie interne des plantes

Chapitre 1 : les méristèmes

Chapitre 2 : les tissus primaires

Chapitre 3 : Les tissus secondaires

Introduction à la Biologie Végétale

La Biologie Végétale est la partie de la botanique qui consiste à décrire les formes externes et les structures internes des plantes (leurs organes). Le développement de cette science est lié à celui de la systématique qui a conduit à une description précise et minutieuse des différents organes des plantes notamment les racines, les tiges, les feuilles et les fleurs. Cette science contribue ainsi à une meilleure connaissance des plantes permettant leur classification et leur identification plus facile. Au-delà de l’intérêt dans la systématique des plantes, les nombreuses connaissances capitalisées dans le domaine de cette science connait de nos jours de nombreuses applications dans le secteur de la production végétale et même dans le domaine de la biodiversité.

-Dans le secteur de la production végétale l’anatomie (science descriptive étudiant la structure, la topograhie des organes) a permis de comprendre la croissance des plantes et amélioré les rendements en production végétale. On peut citer comme exemple la culture de Méristème qui a permis de produire en temps relativement court de grandes quantités de plantes horticoles à grande diffusion tel que le Pélargonium. Il en est de même du fraisier. De même, les techniques du greffage, du marcottage (qui sont largement utilisés aujourd’hui) n’ont été possibles que grâce aux connaissances préalablement acquises dans le domaine de la Biologie végétale.

-Dans le domaine de la conservation de la biodiversité, la culture de méristèmes permet le sauvetage de variétés menacées de disparition car très virosées. Cette menace de disparition concerne essentiellement les plantes à reproduction par voie végétative (bouturage, marcottage) telle la pomme de terre, le chrysanthème et le fraisier. Les plantes produites par la culture de méristèmes sont saines, sans virus, ni de champignon, ni de bactéries. Ces quelques exemples montrent l’immense contribution des sciences biologiques (surtout anatomiques) dans l’épanouissement de l’humanité et l’intérêt à poursuivre les recherches en anatomie pour mieux comprendre la croissance végétale, la mise en place des tissus, afin de mieux contrôler et prévoir la production végétale.

            Cette partie du cours de Biologie végétale portera sur l’étude de la forme des organes ainsi que l’étude des tissus à l’intérieur de ces organes des végétaux supérieurs. Un tissus regroupe un ensemble de cellules présentant la même taille et la même forme et spécialisées pour accomplir une ou des mêmes fonctions. Les principaux organes qui seront concernés par cette étude sont les feuilles, les tiges et les racines. Les principaux tissus rencontrés chez les végétaux supérieurs sont :

.les parenchymes :

.Les tissus conducteurs

.Les tissus de protection

.Les tissus de soutien

.Les tissus sécréteurs

.Les méristèmes

De ce qui précède, il ressort bien que l’objectif générale est la connaissance du végétale par une description morphologique et histologique.

De manière spécifique, ce cours vise à :

Permettre à l’étudiant de reconnaître et de décrire tout organe végétale dans un vocabulaire scientifique clair et précis ;

Permettre à l’étudiant de reconnaitre et de décrire les différents tissus végétaux ;

Permettre à l’étudiant de connaitre l’agencement de différents tissus dans les différents organes et, de là, reconnaitre, à partir d’une étude organo-graphique, l’organe dont la coupe histologique est issue.

Première partie : morphologie externe des plantes

Chapitre 1 : La feuille

  1. I. Définition

Les feuilles sont des organes fixés sur la tige et sont caractéristiques des végétaux supérieurs. Une feuille est en fait une expansion latérale de la tige ou ses raméaux. Elle est presque toujours verte à cause de la présence de chloroplastes dans les cellules des tissus. Les feuilles ont des fonctions multiples : elles assurent en premier lieu la photosynthèse et les échanges gazeux avec le milieu extérieur.

II. Le développement d’une feuille

Les ébauches foliaires (primordiums foliaires) se développement à intervalles réguliers juste derrière le cône végétatif en croissance (figure). Elles sont formées par des divisions cellulaires dans l’écorce primaire du cône végétaif. Les ébauches foliaires se développent d’abord à l’apex (méristème apical). La croissance apicale est toutefois inhibée. Une bande méristématique située à la base des feuilles (méristème basal) (figure) assure la néoformation de cellules pour l’allongement de la feuille. La croissance en largeur est assurée par des méristèmes périphériques (figure). Ainsi, selon l’activité des méristèmes de certaines zones à la périphérie de la feuille, il se forme des feuilles lobée ou palmées.

III. Les différentes parties d’une feuille

La feuille comprend (figure):

-la base foliaire dilatée en gaine et pouvant porter des stipules; les stipules sont des paires d’expansions associées à la base d’une feuille.

-le pétiole qui est le segment reliant la base foliaire au limbe pour les feuilles complètes. Sans gaine, le pétiole attache le limbe à la tige.

Le pétiole peut avoir différents aspects suivant les espèces : il peut être long, court et même absent. Lorsque le pétiole est absent, on dit que la feuille est sessile.

Le pétiole peut également porter d’autres caractères distinctifs. Il peut être canaliculé (figure 5b) ou être biconvexe (figure 5c). Il peut également être ailé (figure 5d). il peut porter des glandes (figure 5f et j).

-le limbe : il est la partie fonctionnelle de la feuille. De coloration souvent verte due à la chlorophylle, elle peut être rouge également (présence d’anthocyanes) ou panachée (présence de plaques incolore). La forme du limbe est généralement en lame aplatie, pourvue de fines nervures qui sont le prolongement des tissus conducteurs de la tige.

Les plus importants caractères sur lesquels on se base pour décrire le limbe est le type de nervation que présente le limbe, la forme et le type de découpure du limbe.

1-la nervation : la nervation du limbe peut être réticulée ou parallèle (limbe ou feuille parallélinerve) ou palmée (limbe ou feuille palmatinerve) (figure 6). La nervation est un caractère taxonomique de première importance. La considération de ce seul caractère a permis de classer les végétaux supérieurs en deux grands groupes : les dicotylédones qui sont caractérisées par une nervation réticulée et les monocotylédones dont la plupart ont une nervation parallèle.

2- la forme et le type de découpure du limbe

Le limbe peut être simple ou composé de folioles. Dans ce cas on peut reconnaître les différents types de feuilles suivantes : les feuilles simples où le limbe n’est pas découpé en folioles et les feuilles composées avec le limbe qui est découpé en folioles (figure 7g et h).

*lorsque le limbe est simple, il peut présenter plusieurs formes. Ainsi, le limbe peut être cordé (figure 7 noir), lobé (exemple : palmatilobé) (figure 7a pointillé), auriculé (figure 7b), rétus (figure 7c), ovale ou elliptique (figure 7d). Le limbe peut également présenter une forme asymétrique (divisé en 2 parties inégales) ( figure 7f) ou pelté figure (7e).

*lorsque le limbe est composé de folioles, on dit que le limbe est penné (la feuille est dite pennée ou composée). Si le limbe se termine par une paire de folioles (figure 7g), on parle de feuille paripennée. Si le limbe se termine par une seule foliole (figure 7h), la feuille est dite imparipennée. L’axe qui porte les folioles est appelé rachis. Cet axe peut être fortement réduit et donner l’impression que les folioles partent d’un même point. On parle alors de feuille palmée (figure 7a).

Chapitre 2 : La tige

I. Définition

la tige est, chez les plantes supérieures, l’axe qui prolonge la racine et porte les bourgeons et les feuilles. Elle peut être aérienne ou souterraine.

La tige diffère de la racine par :

-la présence de nœuds où s’insèrent les bougeons axilaires et les feuilles. C’est un caractère fondamental qui la distingue de la racine.

-par sa structure anatomique.

La tige assure une fonction de soutien de la plante et une fonction de transport des éléments nutritifs.

II. Les différents types de tiges

1. Les tiges aériennes

Dans le cas des tiges aériennes, la tige se ramifie généralement  en branches et rameaux formant l’appareil caulinaire. Parfois, chez de petits arbres ou arbustes, la tige se ramifie dès le sol ou à faible hauteur en plusieurs troncs. Le chaume des graminées, le tronc des arbres, la stipe des palmiers sont des exemples de tiges aériennes.

Le tronc est en général vertical mais souvent accidentellement incliné (penché). Le trajet du tronc peut être droit ou courbe (liane) ou sinueux. On peut aussi observer des tiges rampantes ou grimpantes dans le cas des lianes (tige grêle rampante ou grimpante).

La section de la tige est bien souvent caractéristique ; ainsi, on peut avoir des tiges :

-à section circulaire (exemple des graminées) ;

-à section polygonale (triangulaire chez les cyperaceae, quadrangulaire chez Cissus quadrangularis, etc.)

-à section cannelée ou étoilée ;

-à section avec méplats ;

-à section aplatie.

2- les tiges souterraines

En ce concerne les tige souterraines (rhizomes), une des particularités anatomiques est que les tissus de soutien disparaissent. Par contre, les tissus protecteurs sont plus développés ( exemple, présence d’assises corticales sclérifiées).

Les rhizomes, les tubercules (comme la pomme de terre), les bulbes (comme chez l’oignon) sont des exemples de tiges souterraines.

3– les tiges aquatiques

Sur le plan morphologique, la section des tiges aquatiques peut présenter plusieurs formes. Sur le plan anatomique, l’adaptation au mode de vie aquatique se traduit par :

-un parenchyme cortical fortement lacuneux ;

-un cylindre central peu développé ;

-des vaisseaux de xylème en nombre réduit.

Sortie écologique du 20 Août 2020 des étudiants en Master de Biodiversité Végétale Tropicale avec leurs enseignants de l’Université Norbert ZONGO et de Nazi BONI

Temps nuageux, dans la belle cité de Sya, la matinée du jeudi 20 Août fut marquée par une sortie botanique effectuée par les étudiants en Master de Biodiversité Végétale Tropicale (BVT) accompagnés de leurs enseignants de l’Université Norbert ZONGO (UNZ) et de Nazi Boni (UNB). Ont pris part à cette excursion tous les étudiants de la 3ème promotion de Master en Biodiversité Tropicale Végétale (BVT) de l’Université Nazi Boni (UNB). Elle fut Organisée et dirigée par le Pr Paulin OUOBA et le Dr Lassina TRAORE . Le colloque scientifique à bord d’un bus de l’Université a quitté le Centre de Formation et de Recherche (CFR) de l’Université Nazi BONI (ex Centre de Calcul) aux environ de 8h30mn. Ayant pour destination finale la forêt classée de Niangoloko, une première escale fut effectuée à environ 25 km de Bobo entre Darsalamy et Finlande. Elle fut marquée par une exploration de la flore suivit de l’identification de certaines espèces végétale et la caractérisation de ladite végétation. La deuxième escale fut la station TOTAL de Toussiana pour une pause de 15mn. Après le départ de Toussiana, au bout de 5km, une troisième escale fut effectuée au niveau des falaises de Toussiana pour admirer la belle végétation au pied de la falaise et jouir à plein poumon, l’air pure de la nature (Photo 1&2). Une dernière escale fut effectuée à Banfora au niveau du gouvernorat avant de prendre la Direction de la Forêt Classée de Niangoloko. La tournée dans la forêt classée fut marquée par la découverte de certaines espèces végétales rares et à haute valeur sociaux-économiques et des empreints de passage des éléphants. (photo 3)

La délégation regagna Bobo-Dioulasso aux environs de 18h. la nature une richesse inestimable à gérer durablement.

Récit du chef de la promotion

Didier S. SODRE

Photo 1: Les étudiants à la Station-Paulin, à 5 km de Toussiana, observantune végétation luxuriante
Photo 2 : L’ensemble de la 3ème promotion du Master de Biodiversité Végétale Tropicale de l’Université Nazi BONI ayant participé à la sortie d’étude
Photo 3 : Excréments d’éléphant dans la Forêt Classée de Niangoloko

Sortie  écotouristique du 3 septembre 2020 des enseignants des Universités Joseph KI-ZERBO, Norbert ZONGO et Nazi BONI

Le Jeudi 3 septembre 2020, les enseignants des Universités Joseph KI-ZERBO, Norbert ZONGO et Nazi BONI ont effectué une sortie écotouristiques sur les collines gréseuses de Toussiana à 50 km de Bobo-Dioulasso et dans la galerie forestière de Serefedougou. Ont pris part à la randonnée le Pr Joseph I. BOUSSIM, le Pr Marie Laure SOUGOTI/GUISSOU et le Pr Paulin OUOBA. La délégation a quitté le Centre de Formation et de Recherche de l’UNB à 8h40 en direction de Toussiana et Serefedougou. A 5 km de Toussiana la délégation a pu admirer des paysages à couper le souffle qui jalonnent les collines gréseuses de Toussiana (photo 1 et 2) et découvrir quelques espèces caractéristiques des collines gréseuses (Photo 3). La délégation a ensuite continué la randonnée dans la galerie forestière de Serefedougou pour observer Parinari congensis (photo 4), une espèce très rare au Burkina Faso. La délégation a regagné Bobo-Dioulasso aux environs de 16h. Notons que les Pr BOUSSIM et SOUGOTI / GUISSOU étaient en séjour à Bobo-Dioulasso pour y dispenser leurs cours aux étudiants de Master de Biodiversité Végétale Tropicale.

Photo 1 : Les Professeurs BOUSSIM et OUOBA à la découverte des paysages à Toussiana
Photo 2: Les Professeurs BOUSSIM et SOUGOTI / GUISSOU sur les falaises de Toussiana
Photo 3 : les randonneurs à la découverte de quelques espèces végétales
Photo 4 : fruits de Parinari congensis

Sortie écotouristique des Enseignants-Chercheurs de l’UNB

Sortie  écotouristique du 1er juin 2020 des enseignants de l’Université Nazi BONI (UNB)

Dans la première semaine de juin 2020, les enseignants de l’UNB ont effectué une sortie écotouristiques sur les collines gréseuses de Toussiana à 50 km de Bobo-Dioulasso. Ont pris part à la randonnée, les enseignants Ferdinand Sankara (Entomologiste) Mr Kouama Benjamin (Biochimiste), Dr Hermann SORE (Mathématicien) et Dr Paulin OUOBA (spécialiste de la flore tropicale). Au cours de la randonnée, les enseignants ont pu observer un bon nombre d’espèces ornementales très répandues sur cette colline en cette période de l’année. Avec le Dr Paulin OUOBA, les membres de la sortie ont beaucoup appris sur l’orchidée Eulophia cuculata ainsi que sur plusieurs espèces d’Albuca et de Crinum. Les randonneurs ont ensuite visité les dômes de Fabédougou avant de rejoindre Banfora pour une pause-déjeuner. Ils ont ensuite rejoint Bobo-Dioulasso aux environs de 17h. 

Photo 1 : Les randonneurs à la découverte des géophytes des collines gréseuses aux environs de Toussiana

Figure 2 : Le mode de vie des géophytes expliqué par le Dr OUOBA

Photo 3 : Les randonneurs à la découverte de plusieurs espèces des savanes soudaniennes  

Photo 4 : L’orchidée Eulophia cucullata très fréquente sur les collines

Photo 5 : Albuca abyssinica, très répandue sur les flancs des collines.

Écologie végétale  

Auteur : Dr Paulin OUOBA

Contact :

Université Nazi BONI ; UFR-ST.

01 BP. 1091 Bobo-Dioulasso 01

Laboratoire de Biologie et écologie végétales (Université de Ouagadougou)

E. mail : ouobapaulin@hotmail.com

 Tel. (00226) 70 37 85 60

Niveau : Cours du semestre 4 de la filière Sciences biologiques

Domaine : Sciences et Technologie

Mention : Sciences biologiques

Contenu du cours

Introduction Générale sur l’Écologie Végétale

Chapitre 1 : Généralités sur la Terre

Chapitre 2 : Les végétaux dans leur Milieu

Chapitre 3 : Les Facteurs de distribution des végétaux

Chapitre 4 : les chaînes alimentaires

Introduction générale

L’écologie est une science relativement récente mais hautement prestigieuse et, tout comme la vie, se limite à notre planète.

La plus petite entité vivante, douée d’une relative autonomie est la cellule. L’étude de sa structure et de son fonctionnement relève de la biologie moléculaire et de la biochimie. L’étude des microorganismes (unicellulaire) relève de manière générale de la microbiologie. L’unité de vie juste au dessus de ces organismes unicellulaire, est l’organisme pluricellulaire composé de tissus et d’organes. A ce niveau, nous distinguons les plantes et les animaux qui sont deux groupes d’organismes différents du point de vue morphologique, anatomique et fonctionnel. L’étude des plantes relève de la phytologie ou botanique alors que la zoologie est la science des animaux.

La plus haute unité de vie au dessus de l’organisme unicellulaire et pluricellulaire est constituée par les communautés d’organismes végétaux et animaux, lesquels, ensemble avec les facteurs environnementaux (climat, sols), forment les écosystèmes. L’écologie est la science de ces écosystèmes, allant de la plus petite entité (niveau local) à un niveau global, c’est-à-dire à l’ensemble de la biosphère.

Si l’Homme peut disposer des ressources naturelles dont regorgent les écosystèmes, pour son épanouissement quotidien, il doit porter également la responsabilité de maintenir l’équilibre écologique de ces écosystèmes. La transformation des écosystèmes par l’homme ne date pas d’aujourd’hui. Si toutes les lignées humaines qui ont peuplé la terre entre 4.2 et 2 millions d’année avant notre ère (les 5 Australopithèques et Homo habilis) exploitaient au mieux leur environnement, c’est Homo ergaster (2 millions à 1 million d’années) et Homo erectus (1.5 à 0.3 million d’années)  qui se mettent à le transformer il y a 2 millions d’années avant notre ère. C’est avec Homo ergaster qu’apparaissent les premières habitations, des huttes de branchages protégées par des pierres. Les premiers indices d’utilisation du feu se situent également à cette époque. Dès lors, la transformation du globe terrestre avait commencée ! Mais l’impact de l’homme sur les écosystèmes était moins marqué du fait du faible nombre d’humains qui peuplaient la terre :

A -2000 ans, la terre comptait 100 millions d’habitants. Il a fallu attendre l’an 1800 après J C . pour qu’elle atteigne le milliard, puis le début du 20 ème siècle (1930) pour qu’elle augment encore d’un milliard ; après la machine s’est emballée : 3 milliards en 1960, 4 milliards en 1974, 5 milliards en 1987 et 6 milliards en 1999. La terre sera peuplée de 10 milliards d’humains avant 2050. Les dégâts de cette explosion démographique sans précédent, doublés d’une industrialisation effrénée de nos sociétés contemporaines sur les écosystèmes de la planète sont importants : pollution de l’air et de l’eau, disparition des espèces animales et végétales, déforestation massive, catastrophes industrielles. Ces dégâts sur l’environnement vont très tôt interpeller la conscience de certains scientifiques qui, au milieu du 19 ème siècle (1866) vont faire émerger une vision systémique de la nature qui peut se résumer par la définition de l’écologie donnée par le biologiste l’allemand Ernst Haeckel en 1866 : « la science des relations des organismes avec le monde environnant, c’est  à dire, dans un sens large, la science des conditions d’existence ». L’écologie est donc créée pour étudier les conditions d’existence. Pour se faire, elle va d’abord se fixer pour objectif de mieux connaître les écosystèmes de la planète. Ce n’est qu’après cette bonne connaissance des écosystèmes de notre planète, que nous pouvons répondre à la question fondamentale suivante : comment concilier les progrès économiques et sociaux, sans mettre en péril l’équilibre naturel de la planète. En d’autres termes, comment faire pour léguer une terre en bonne santé aux générations futures.

            Malgré la jeunesse de l’écologie, elle a connu, mieux que toute autre science, un succès sans précédent. Ainsi, très tôt dès sa création, la planète entière s’est emparée des principes de cette science. Des mouvements politiques ont vu le jour. C’est donc un fait sans précédent car, pour la première fois, une science a engendré un mouvement politique ; celui des écologistes. De nos jours, les pouvoirs publics, les entreprises et la société civile vont devoir travailler main dans la main pour concilier 3 mondes, qui se sont longtemps ignorés ; l’économie, le social et l’écologie. A long terme, il n’y aura pas de développement possible s’il n’est pas économiquement efficace et écologiquement tolérable !

De tout ce qui précède, on comprend bien que l’objectif général est de donner aux étudiants des connaissances fondamentales sur les écosystèmes ; de manière spécifique l’étudiant devra pouvoir :

Reconnaitre les différentes composantes d’un écosystème,

Connaitre les facteurs environnementaux  qui président à la distribution des végétaux sur le globe terrestre,

Connaitre les relations de nature trophique qui peuvent être établies entre les êtres vivants d’un écosystème.


Article

URL:http://dx.doi.org/10.19044/esj.2019.v15n9p555

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